4 janvier 2008
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18:00
CATEGORIE LITTERATURE
Un panel moins important que l'an dernier. Etrangement, je n'ai pas lu autant de romans, ceci étant sûrement lié à ma plongée dans l'histoire romaine de l'été. Quelques classiques cependant. Et forcément, il est difficile de sélectionner celui qui m'a le plus marqué. Mais en y réfléchissant bien, que peut-on faire contre l'épopée la plus fascinante de la littérature du XIXe? 1600 pages, un monument, une aventure formidable... LA GUERRE ET LA PAIX, de Léon Tolstoï
Très original n'est ce pas? J'avoue que je l'avais abordé avec pas mal de craintes : réputation du roman russe, possibilités d'ennui, ampleur de l'ouvrage. D'abord un format Pléiade fait passer pas mal de difficultés : c'est écrit petit, mais vous n'avez pas l'impression que vous ne finirez jamais. J'ai eu besoin de deux pauses (500e et 1000e page) d'une petite semaine pour le finir (moins d'un mois quand même, avec d'autres choses lues à côté). Roman total. Impossible à ignorer. Le Comte Bolkonski, Pierre Bezoukhov, Rostov, Kutuzov, etc... Je ne sais pas pourquoi je ne l'ai pas lu avant en fait.
DES CLASSIQUES
Derrière le monumental roman de Tolstoï, je distinguerai la finesse de Gatsby le Magnifique de Francis Scott Fitzgerald. Un sentiment indéfinissable, une sorte de voile fin qui dérobe au regard ce qui est vraiment essentiel, la vacuité de personnages pourtant emplis d'eux-mêmes et de leurs failles, le style, bref, ce fut un coup de foudre pour un livre que je relirai encore et encore. Crime et châtiment de Dostoievski se positionnerait derrière. A égalité avec l'astucieux Golem de Gustav Meyrink. Les deux romans n'ont pas la même ambition, je le reconnais. Mais j'ai été fasciné par l'histoire du colosse d'argile du ghetto de Prague, plus peut-être que par la plongée torturée et obsessionnelle du criminel Raskolnikov.Evidemment, au délà de ces quatre belles lectures, quelques déceptions : le bizarre Inferno d'un Strindberg passablement perturbé, la molle Histoire du dernier roi socialiste de Roy Lewis et l'artificielle Europa de Gary.